dimanche 9 janvier 2011


Allocution de M. Gilbert Kiakwama kia Kiziki
Matinée politique de la CDC, Kinshasa le 8 janvier 2011.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Chers Frères et Sœurs,
Merci à tous d’avoir répondu si nombreux à l’invitation de la Convention des Démocrates Chrétiens.
A l’occasion de cette nouvelle année je tiens à présenter à chacun d’entre vous mes meilleurs vœux de Paix, de Santé et de Bonheur. Que le Seigneur nous accorde à tous, pour cette année 2011, ce que notre cœur lui demande.
Mes Chers Amis,
Je profite de ce que nous soyons si nombreux aujourd’hui. Ensemble adressons une prière à  l’Eternel pour qu’il nous aide à sauver notre cher pays, la République Démocratique du Congo.
En effet, cela fait maintenant plus de 5 ans que la CDC a été créée, et aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin que l’Eternel des Armées prête sa main puissante à ceux de ses fils et de ses filles qui se battent chaque jour pour qu’enfin soit instauré dans notre pays le règne de la Vérité et de la Justice pour tous.
Mes Chers Amis,
Il y a cinq ans, 10 partis politiques, constatant que le courant démocrate-chrétien ne se faisait plus entendre avec assez de force dans notre pays, ont décidé que la division et l’égoïsme devaient cesser parmi les démocrates-chrétiens. Nous nous sommes rencontrés. Nous nous sommes dit que si nous voulions que les valeurs de Vérité, de Justice, de Solidarité et de Travail, de Liberté, d’Egalité et de Responsabilité soient les piliers de la politique au Congo, il fallait que nous mettions nos disputes de coté, que nous nous mettions d’accord sur ce qui nous unissait et que nous commencions le combat. Nous étions surs d’une chose ; Seuls nous n’étions rien. Ensemble tout devenait possible.
Ensemble, dans une plate-forme, nous sommes allés aux élections. Vous connaissez les résultats que nous avons obtenus : 10 Députés nationaux, 3 Sénateurs, 15 Députés provinciaux dans 7 provinces de la République. Ensuite, en 2007, tous ensembles, nous avons décidé de devenir un seul parti politique.
Depuis les fruits de cette démarche d’union se font voir chaque jour. La CDC est la 7ème force politique de notre pays, la deuxième de l’Opposition.
Mieux encore, aujourd’hui il existe une Union des Partis Démocrates-Chrétiens Africains qui réunit les partis de plus de quinze pays, principalement d’Afrique centrale et australe. Cette union se réunit dans ce qu’on appelle le Dialogue de Windhoek, partenaire du PPE, Union des Partis Démocrates-Chrétiens Européens. La CDC a été admise en octobre 2010 comme représentante de la RDC.
Mes Chers amis,
Depuis le jour de novembre 2006 où les résultats définitifs des élections ont été proclamés, la CDC a choisi d’être dans l’Opposition.
Nous avons fait ce choix, pas parce que nous étions contre quelqu’un, mais parce que, vu notre expérience et notre connaissance de ce grand pays qu’est la RDC, nous pensions que la coalition AMP-PALU-UDEMO n’avait pas de projet. Elle n’avait pas de programme et ne savait pas comment conduire le pays.
Oui, on entendait parler des 5 Chantiers. Mais nous avons toujours pensé que les 5 Chantiers ne sont pas un programme. Peut-être un slogan, au mieux un vœu. En effet, tout le monde veut que les enfants aillent à l’école, que les malades soient soignés, que les chômeurs aient un travail, qu’il y ait du courant et de l’eau pour tous. Mais un homme politique, un homme d’Etat, un gouvernant responsable, doit savoir comment faire pour arriver à ces objectifs généraux.  Il doit prévoir les étapes, savoir comment mobiliser les moyens. Anticiper les difficultés et rallier toute la Nation dans le combat pour le redressement et le Développement. Car rien de Beau, rien de Grand ne se fera jamais au Congo sans l’adhésion d’un maximum des filles et des fils de ce pays.
L’AMP-PALU-UDEMO n’a jamais rien présenté de cette manière. Leur seul slogan a toujours été : nous sommes les Nationalistes, nous sommes plus intelligents que tout le monde. Leur programme : Nous avons le pouvoir, nous aimons le Pouvoir, et nous allons tout faire pour rester au pouvoir.
Depuis le 27 février 2007, date de l’investiture du 1er Gouvernement Gizenga, nous n’avons pas cessé de critiquer cet état d’esprit. Nous nous sommes opposés, nous avons combattu, mais nous avons aussi proposé. Nous avons prévenu des risques et des dangers. A chaque fois la réponse a été la même : taisez-vous, vous ne méritez pas de parler, vous êtes des menteurs de mauvaise foi. Tout va très bien, nous sommes en train de réussir. Résultat aujourd’hui : Rien.
Or notre combat a toujours eu une double dimension.
La première est que dans la construction de la nouvelle société congolaise, nous militons  pour que la démocratie, entendue comme garantie des droits de chacun, devienne une pratique quotidienne et pas seulement un ensemble de déclaration de principes. Il faut donc que soit constitué les fondements, les piliers sur lesquels le jeu démocratique de tous les acteurs de la société pourra se déployer. Il existe cinq institutions dont l’existence, l’indépendance, et le fonctionnement efficace sont essentiels à l’existence d’un Congo démocratique et fonctionnel:
Une vraie justice, forte et indépendante, régulée par un CSM digne de ce nom ;
Une vraie CENI, exempte de tout soupçon de partialité ou d’incompétence ;
Une vraie autorité de Régulation des Médias, garante de la libre expression de tous et du libre accès de tous à l’information ;
Un appareil de sécurité enfin véritablement républicain ;
Un Parlement fort, exerçant pleinement ses missions de législation, de contrôle, et de sanction de l’Exécutif, en toute responsabilité.
Sans ces fondements essentiels d’une société démocratique et d’un état efficace, nous continuerons à tourner en rond et nous ne nous développerons pas. Ceci dit, une fois les fondements mis en place, il reste aux acteurs à les animer, à les faire vivre. C’est là la deuxième dimension de notre combat.
Mes Chers Amis,
La 2ème dimension de notre combat concerne la manière dont l’Etat est dirigé. Nous pensons profondément qu’aucune réforme d’aucune sorte, aucune action durable pour le développement ne sera possible dans notre pays sans une moralisation et un assainissement sévères de l’Etat, de sa gestion, et de son outil privilégié, l’Administration. Ces différents aspects se résument par le terme Bonne Gouvernance ; c’est-à-dire une gestion saine et honnête par un Etat humble et réaliste, via une administration moderne, avec des procédures et des moyens publics et transparents. Aujourd’hui, l’opacité et l’arbitraire règnent dans la gestion de l’Etat congolais. Au prix de pressions incessantes des bailleurs de fond étrangers, des réformes sans âmes sont adoptées par des gouvernants sans convictions et les outils techniques instaurés sont immédiatement vidés de leur substance pour permettre la continuation des pratiques prédatrices de la 2ème République.
Chers Amis,
Les membres de la CDC se sont battus, et se battent encore tous les jours, au Sénat, à l’Assemblée Nationale, dans les Assemblées provinciales, et ailleurs, pour que les cinq piliers de la Démocratie congolaise naissent et vivent, pour qu’enfin ce pays soit bien gouverné, c’est-à-dire tout simplement, de manière normale. Notre Etat doit être gouverné pour la Justice et la Solidarité, dans la Vérité et la Responsabilité. Voilà les raisons de notre appartenance à l’Opposition. Voilà ce pour quoi nous luttons. Voilà le sens de notre combat.
 Mais les animateurs du serpent AMP-PALU-UDEMO résistent, jour après jour. Ils refusent d’avancer, et nous font même reculer. Pire encore, ils veulent qu’on les applaudisse pendant qu’ils font marche arrière. Mais ils oublient qu’on ne peut pas mentir éternellement à tout un peuple. En tout cas au Congo, on ne peut pas mentir plus de 32 ans.
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Chers Frères et Sœurs,
Un Etat, une Nation, se bâtissent sur un consensus qui permet le vivre-ensemble de toutes les composantes de la Nation. Ce consensus est consacré, sanctuarisé dans la Constitution, la Loi fondamentale, approuvée en République Démocratique du Congo par plus de 18 millions de citoyens lors du référendum du 18 février 2006. Le message ce jour-là était simple : « Donnez-nous une vie meilleure, par des moyens démocratiques, dans un environnement démocratiques ».
A plusieurs reprises ces dernières années des voix au sein de la majorité se sont élevées pour tenter de modifier l’un ou l’autre aspect de notre Constitution et affaiblir notre jeune démocratie. Chaque fois les membres de l’Opposition ont protesté.
Aujourd’hui, à moins d’un an des élections, l’AMP et son Gouvernement nous annoncent leur volonté de changer un élément essentiel de notre démocratie ; l’élection du Président de la République au suffrage universel par un scrutin à deux tours. Des listes de soutien à ce projet circulent à l’Assemblée nationale avec promesse de récompense pour tout parlementaire qui apposera sa signature sur la motion de soutien, et ensuite votera pour les modifications constitutionnelles.
Aucun démocrate congolais, où qu’il se trouve, ne peut rester indifférent pendant qu’une telle ignominie se déroule.
Nous appelons à combattre, par tous les moyens démocratiques disponibles, cette majorité croupionne, prête à fouler au pied la confiance du peuple congolais et l’espoir qu’il avait de voir instaurer en RDC un régime aux institutions fortes et pérennes.
Il est plus que temps de sortir de l’hypocrisie et des faux-semblants. Il est temps que le Peuple congolais sanctionne les fossoyeurs de son avenir.
Au nom des élus de la Convention des Démocrates Chrétiens à l’Assemblée Nationale, je vous remercie.
Bonana 2011
GILBERT Kiakwama kia Kiziki  
Député national de la convention des démocrates chrétiens-CDC, président du groupe parlementaire des chrétiens démocrates.

Dominique KALONZO  WA  NYAMBWE
       Journaliste - reporters / RDC
Correspondant de Radio MAENDELEO/Uvira
Correspondant de JED/Uvira - Fizi
E-mail: kalonzo2006@yahoo.fr











0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil