mercredi 4 avril 2012

LE SENATEUR NYARUGABO FACE A SA BASE D’UVIRA : LA RDC MARCHE A PAS DE TORTUE SUITE A LA CRISE DE LEGITIMITE

Sénateur depuis 2006, candidat malheureux à la législature nationale du 28 novembre 2011 ; Me Moïse NYARUGABO a conféré avec sa base dans la grande salle de réunion de la paroisse de Mulongwe, mercredi 21 mars dernier. Dans une salle plaine des gens, Me Moïse NYARUGABO a été claire : « notre pays a organisé des élections entachées des irrégularités graves. Il s’agissait des élections de la honte jamais vécu à travers le monde. Les résultats publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante ne sont pas crédibles et porte à confusion et ne légitime pas le pouvoir actuel….. EN RDC, personne ne sais qui a gagné les élections. Il faudra peut-être poser la question à Dieu pour avoir la vraie réponse. Mais quand cela ne tienne, je profite de cette occasion pour remercier la population d’Uvira pour m’avoir voté même si je n’ai pas été proclamé élu par la fameuse CENI » déclare ce haut cadre du parti RCD, ancienne rébellion proche du Rwanda.
Voté mais pas proclamé, NYARUGABO déclare qu’il n’a pas été la seule victime. Pour lui, l’actuel Assemblée Nationale est composée de deux catégories des députés : ceux élus par le peuple et proclamés et ceux non élus mais proclamés par l’autorité électorale, nous citons la CENI. Et pour des raisons de principe, il ne s’est pas empêché de porter plainte contre la CENI en dénonçant les irrégularités graves observées lors des dernières élections. Avocat de carrière, NYARUGABO ne cache pas sa déception : « je connais bien comment fonctionne notre cours suprême et je m’empêche de rêver que cette cours me donnera raison ou tranchera tous les dossiers avec objectivités ».

Pendant un exposé d’une heure, le Sénateur NYARUGABO a parlé de l’actualité politique du pays en brossant les sujets sur :
- La paralysie de la présidence de la république. « Ce n’ai pas le Président qui est malade, mais c’est toute l’institution qui est paralysée. Depuis qu’il a prêté serment on ne l’a vu qu’au deuil de son ancien conseiller et ne communique plus… » ;
- Manque d’un gouvernement et ses conséquences après 100 jours de Joseph KABILA, Président Proclamé vainqueur et après deux mois de prestation de serment du Président autoproclamé. Pour Me NYARUGABO, le Congo est aujourd’hui non gouverné. Nous avons deux Présidents mais tous sont dans le silence et on ne connais pas la suite réservée au peuple;
- Manque de budget national alors que les salaires et dépenses sont engagés par des personnes n’ayant pas qualités. « C’est la jungle et du vol publique » déclare NYARUGABO
- La crise politique actuelle et ses conséquences sur la vie de la population ;
- Les assassinats, meurtres, tueries et menaces enregistrés à travers la république contre les membres des partis politiques de l’opposition et ceux de la société civile;
- La cohésion ou non de l’opposition politique Congolaise et ses conséquences sur l’avenir du pays ;
- Les élections provinciales et locales reportées sine die et ses conséquences sur le fonctionnement des institutions tant nationales que provinciales;
- Etc

Lors du jeu de questions et échanges avec les milliers des personnes présent dans cette salle de conférence, tous les intervenants ont félicité le Sénateur pour son courage politique, ses opinions et idées novatrices pour une nation Congolaise respectueuse ; pour son travail abattu lors de la dernière législature et pour son sens de responsabilité. Certains cadres du PPRD, présents dans la salle de réunion, lui reproche toujours son côté tribal sans donner des preuves. Lorsqu’une couche de la population lui propose de se porter candidat à la députation provinciale, Me Moïse NYARUGABO refuse de donner une réponse directe mais demande à sa base de lui laisser un peu de temps de réflexion.
Signalons que Moïse NYARUGABO est le premier candidat malheureux de dernières élections législatives qui a reconnu son échec et est rentré à sa base pour dire merci. Et même les gagnants ne l’ont pas encore fait, certains préférant seulement réunir les membres de leurs familles pour leur donner à boire et à manger sans aucun discours ni un plan de travail approprié. Ceci est le fruit des élections ratées pour la seconde fois à Uvira. L’élection des députés sur des bases tribales et claniques ne servira à rien pour notre ville, la 2e de la province du Sud Kivu. Le manque d’un leadership local en ait l’une de raisons majeures. Et la société civile, au service du PPRD, ne fait que la propagande du pouvoir. La population est ainsi abandonné à son triste sort et le choix qu’elle a fait peut se justifier dans ce sens : pas d’éducation civique et démocratique.

Dominique KALONZO-WA- NYAMBWE
Journaliste – reporters Indépendant
E-mail : kalonzo2006@yahoo.fr

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