lundi 18 octobre 2010

LES CARRIERES MINIERES FERMEES : LA PEUR DE LA RECRUDESCENCE DE L’INSECURITE  HANTE  LES SUD KIVUTIENS
Un mois après la décision du Chef de l’Etat de suspendre toute exploitation minière, artisanale, dans le Kivu ; de milliers des creuseurs ont quitté leur anciens lieux de travail pour les centres urbains et ruraux.    
Ils abandonnent malgré eux  les carrières, laissant femmes et  enfants. D’autres ont pris soins de rentrer avec leurs épouses sans savoir où ils vont les caser ! A Fizi, on a crié fort : «  MISISI est tombé ». MISISI est le village minier,  situé au sud-ouest de Fizi,  où on extrait de l’or en grande quantité. La fermeture de carrières et le départ massif des creuseurs artisanaux dans cette partie de la province du Sud Kivu inquiète à la fois les humanitaires, la population paysanne et les autorités politico-administratives locales.
Angel KARAMBE, animatrice d’une association locale à Baraka, affirme que la décision de fermer les carrières minières aura des conséquences fâcheuses sur la sécurité de la population et de leurs biens. Cette opinion est soutenue par l’assistant théâtre de Search for Common Ground/Baraka : « La majorité des démobilisés étaient devenus des creuseurs d’or. Certains déserteurs de l’armée, des désœuvrés  tous en majorité des jeunes, se retrouvent aujourd’hui sans emploi et abandonné à leur triste sors. L’avenir n’est pas certaine… » Nous a déclaré Monsieur Alphonse YEYIJI.
Cette inquiète a aussi été exprimée par les députés nationaux de la province de Maniema. Ces derniers ont eu des entretiens avec le gouvernement Congolais, ce jeudi 14 Octobre dernier. Ces députés sont clairs, dans leurs propos : «  la décision a été précipitée car elle ne répond pas aux besoins de la population. Cette population ne dépend aujourd’hui que de cette activité de creuser les minerais. »   
Depuis le 09 Octobre dernier, les Uvirois ont assisté à une scène non habituelle. Des camions quittant MISISI, KILEMBWE et LULIMBA, transportent des centaines des gens, à visages fermés. Certains parmi eux sont originaires d’Uvira, d’autres de Bukavu.  On croirait avoir à faire à des militaires quittant dans les fronts. Faux : il s’agissait bel et le bien des creuseurs artisanaux, obligés de rentrer au bercail après la décision de fermer toutes les carrières.
D’autres parts, du côté de Lemera : La situation reste confuse. Lors de notre visite dans cette partie du territoire d’Uvira, fort a été de constater que la décision du Président de la République n’est pas respectée à 100%.  Certains creuseurs (appelé ici « les protégés du Mwami et des militaires ») continuent à travailler sans s’inquiéter. De centaines d’autres sont obligés de quitter le village pour regagner leurs toits familiaux. 
Le Mwami NDARE SIMBA, est député provincial élu d’Uvira, dans des conditions non démocratiques, et qui exploite aussi les cassitérites. Il est reconnu pour sa brutalité et son esprit très dictatorial et tribal, dans l’entité qu’il dirige. C’est bien lui qui a séquestré à la fin de l’année 2008, le journaliste Fiston NGOMA de Radio Okapi, alors qu’il était en reportage à Lemera. C’est bien lui, qui est aujourd’hui cité parmi ceux qui ne cessent de violer les femmes de ses sujets et fait arrêter une dizaine d’autres, les accusant des sorciers. Même s’il est Mwami (Chef de la collectivité chefferie de Bafuliru), il doit apprendre à respecter les textes légaux et respecter la vie des ses citoyens, disait une maman marchande de Rubanga.
A Lemera comme ailleurs, la majorité de ces creuseurs sont des démobilisés, déserteurs et même des éléments FARDC (surtout ceux engagés dans les opérations AMANI LEO). Ce qui inquiète les habitants de la plaine de Ruzizi et les usagers de la route Uvira-Bukavu. Ces derniers, longtemps victimes des attaques des bandes armées, dans cette partie de la province du Sud Kivu, redoutent une flambée de l’insécurité dans tous les axes.
Pour des analystes locaux qui se sont exprimés sur cette décision de Joseph KABILA, ils pensent que la décision serait bonne si elle était accompagnée d’autres mesures intermédiaires qui mettent en compte le social, non seulement de ces creuseurs mais aussi de la population environnante.  
Si malgré l’existence de cette exploitation des minerais dans plusieurs coins, l’insécurité reste toujours pendante au Sud Kivu, qu’adviendra-t-il si tous ces milliers de creuseurs deviennent inoccupés et sans emplois ? 
Dominique  KALONZO  WA  NYAMBWE
Journaliste - reporters/ Sud kivu - RDC



LA  MARCHE  MONDIALE  DES  FEMMES TEL  QUE  CELEBREE  A  UVIRA  
La RDC a été honorée en organisant, cette année, la 3e marche mondiale  des
femmes, qui a comme point de chute la ville de Bukavu, capitale du sud Kivu. Ces manifestations qui ont débuté le 13 Octobre dernier pour se clôture ce dimanche 17 Octobre, ont eu lieu aussi à Uvira.
Plusieurs femmes et certains hommes des organisations de la société civile ont pris  une part active à toutes les manifestations. Une autre délégation des femmes d’Uvira est partie représenter les femmes dans les manifestations tenues à Bukavu.
A Uvira, trois  grandes activités ont eu lieu pendant 4 jours à savoir, un panel des femmes, une visite des femmes dans différentes fosses communes de Makobola I et II et pour clôturer  une grande marche manifestation a eu lieu le dimanche 17 Octobre en présence des autorités locales et les responsables des différentes ONG Internationales et des systèmes des nations Unies.
Lors de la visite, samedi 16 Octobre, des milliers des femmes ont pris part et ont planté une centaine d’arbres fruitiers sur certaines fosses communes à Makobola, à Kalundu (près du port portant le même nom) et à Kakungwe. Ceci en mémoire des victimes des massacres de Makobola (qui ont eu lieu le 30 décembre 1998) et d’autres perpétraient par l’armée Rwandaise et les militaires du RCD (ancienne rébellion Congolaise soutenue et créée par le Général Paul KAGAME).
Dans la marche de ce dimanche 17 octobre (qui s’est clôturée à la tribune d’honneur de Mulongwe), les femmes portaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : «  Nous voulons la paix et la justice sociale pour un avenir meilleur », « Non à la violence faite contre les femmes et les filles dans nos ménages, nos écoles et dans les champs », « Cesser à violer les femmes : elles sont vos mères, sœurs et collaboratrices » et enfin « le gouvernement doit traduire  en justice tous les auteurs des crimes et toutes violences faites  la femme ».
Dans différents discours prononcés et même dans la déclaration des femmes lue devant l’Administrateur du territoire, les femmes ont exigé au gouvernement la sécurisation des personnes et de leurs biens surtout dans la plaine de Ruzizi (où des attaques à main armée sont régulièrement signalées ces derniers temps), la mise en place d’une politique visant à accompagner les femmes dans la promotion de certains droit pouvant promouvoir leur capacité économique ainsi que la représentation des femmes dans les structures des décisions.
L’Administrateur du territoire a quand à lui demander aux femmes de ne pas perdre espoir et de continuer leur combat pour la promotion des droits et de la paix. Monsieur WABUNGA SINGA Zebedée a rappelé les  noms de certaines femmes  qui ont marqué l’histoire de ce monde. Elle a aussi invité les femmes à éduquer convenablement leurs enfants, l’avenir de demain.
Dominique  KALONZO  WA NYAMBWE

L’ORDRE DE PERMUTER  LES MILITAIRES RESTERA CADIQUES 

Ces propos sont d’un officier supérieur des forces armées de la RDC, en fonction à Uvira, qui a voulu garder l’anonymat. Il l’a dit 24heures après le passage, à Uvira,  du Chef d’Etat major général des FARDC, le lieutenant général Didier ETUMBA.
Cet officier, du grade de colonel, est issu de l’ancien groupe armé CNDP et travaille dans les opérations de trac des combattants hutus Rwandais, FDLR, au sein de l’opération dite « AMANI LEO ». 
Cet officier nous a déclaré qu’à l’issu de la réunion tenue le 03 Octobre dernier, dans la résidence d’un autre officier de AMANI LEO, il a été décidé qu’aucun militaire de rangs ni un officier engagés dans les opérations pourra quitter la province du Sud Kivu, et cela jusqu’à nouvel ordre. On se posera alors la question de savoir si cet ordre viendrait d’où ? Ces militaires, sont ils de FARDC ou alors sont-ils restés de l’ancien mouvement Tutsi armé du CNDP (conseil national pour la défense du peuple) ? Autant des questions qui nécessitent des réponses et multi réflexions.
Lors de son passage à Uvira, le Chef d’Etat major général des FARDC, a déclaré je cite : « tout militaire Congolais se trouvant sur le sol congolais partout à travers le pays ne doit s’opposer  à aucune permutation prévue prochainement » fin de citation. Cette information n’a pas enchanté presque tous les militaires issus de l’ancien mouvement soutenu par le Rwanda.
 A en croire nos sources, une permutation des officiers militaires et des certaines unités est envisagée dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat. On doit aussi savoir que les rapports des ONG tant nationales qu’internationales sur l’exploitation illégale des minerais par certains officiers militaires, engagés dans les opérations AMANI LEO ou non, a motivé les hautes autorités militaires à prendre cette décision. Une décision salutaire pour certains, mais de trop pour d’autres. Ces derniers la trouvent plus politique.
Interrogé à ce sujet,   le Commandant de la 4e zone opérationnelle basée à Uvira indique qu’ils ont déjà été notifiés. Notre  source indique par ailleurs que les refus de certains de ses hommes à s’opposer à cette décision proviendrait des plusieurs paramètres. Tout en ajoutant qu’aucun militaire ne peut s’opposer à l’ordre donné par sa hiérarchie, car dit-il, « chez nous, dans l’armée c’est la discipline et respect aux ordres ». A attendre cette réponse, on croirait même qu’il est pour la permutation des unités et des officiers. Ironie du sors. Selon nos sources, lui-même est  entre l’enclume et le marteau.
L’ancien Président de l’assemblée nationale, nous disons l’honorable Vital KAMERHE, disait que l’intégration de ces militaires restent une question pendante. A en croire, cet élu du Sud Kivu, la majorité des militaires du CNDP sont des rwandais.
Si on se réfère à cette déclaration, on pourrait comprendre le pourquoi de ce refus de ces militaires ex CNDP d’accepter de servir la nation dans n’importe quelle province du pays. Cette prophétie de KAMERHE a été renchérie par les propos du numéro un de CRID/Uvira (Convention pour la République, les institutions et le développement). Pour Virgile SUMAILI, Candidat malheureux à la députation provinciale, « engager les militaires du CNDP sans qu’ils ne soient brassés et intégrés posera problème dans l’avenir. Il suffit de voir ce qui a été le mixage de l’époque pour comprendre que ces militaires n’ont rien de la discipline militaire dans leur tête ». Ce politologue de formation connaît bien ces militaires pour avoir vécu longtemps avec leurs frères, combattants Banyamulenge de FRF, opérant dans les moyens et hauts plateaux d’Uvira et Fizi.
Si nous pouvons nous arrêter en disant qu’il y a beaucoup à faire dans l’armée. Cette armée composée des différentes fractions militaires est à refondre. Mais refondre avec quels types des dirigeants ? Je pense que le changement de la classe politique est nécessaire. Nous devons élire des dirigeants qui doivent travailler pour la nation toute entière.
  Dominique  KALONZO WA NYAMBWE

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