mercredi 16 novembre 2011

INTOLERANCE POLITIQUE PENDANT LA CAMPAGNE ELECTORALE EN RDC


Depuis le lancement de la campagne électorale en RDC, le 28 Octobre dernier, des actes d’intolérance politique sont enregistrés ici et là entre les candidats et leurs militants. Il s’agit notamment des cas de bagarres entre les militants de tel ou tels candidats, la déchirure des effigies ou affiches des candidats, des injures et messages incendiaires, etc.

Malgré de messages à l’apaisement, lancé à la fois par la CENI (commission électorale nationale indépendante), le CSAC (conseil supérieur de l’audiovisuel et de communication) et la communauté internationale, les acteurs politiques Congolais font la sourde oreille. Difficile à croire que même l’opposant historique de MOBUTU, Etienne TSHISEKEDI se qualifiant démocrate, s’est autoproclamé Président de la république lors de son dernier visite en Afrique du Sud. Il a même invité ses militants à la violence. Ici et là, l’on apprend que les militants du parti au pouvoir et leurs alliés ne cessent de provoquer les militants et candidats de l’opposition. Les exemples sont légions, c’est le cas notamment des attaques contre le leader de l’UNC, Vital KAMERHE, des permanences de l’UDPS à Kinshasa et Katanga pour n’ai cité que cela. Alors que Vital KAMERHE semble être le seul candidat à la présidence qui présente son projet de société, sa vision du Congo à la Brésilienne de LULU ; il est le seul candidat qui ne s’apprend pas aux autres militant et même ses militants restent souvent hors de la violence sauf en cas de légitime défense comme cela a été à KIKWIT, dans la province du Bandundu.

Mais le problème ne pas au niveau de l’énumération des cas d’intolérance politique mais comprendre le pourquoi de cette situation qui semble se généraliser à travers toute la république. Bon nombre d’analyste évoque un problème de confiance dans l’organisation, le changement de mode de scrutin à la veille des élections à un tour a frustré un grand nombre d’acteurs de l’opposition et même de la majorité, la détérioration des conditions sociales de la population (celle-ci veut en finir avec le pouvoir de J.K.Kabange après 11ans de règne), le fait que la majorité présidentielle veut à tout prix conserver le pouvoir même dans des conditions louches et l’incompréhension au sein de l’opposition qui, au lieu de présenter à la population les projets de société, se versent dans les critiques négatives incohérentes et parfois même à la xénophobie. Il faut y ajouter le rôle flou des nations Unies à travers la MONUSCO, une mission de l’ONU la plus couteuse au monde. Alors qu’elle devrait aider le pays à se stabiliser, elle ne fait absolument rien pour sécuriser les opposants abandonner par la police Congolaise, qui est à la merci du pouvoir sortant.

Si rien ne sera fait avant le 28 Novembre, date du scrutin, nous ne sommes même pas sûrs du lendemain. Ngoy MULUNDA, le Président de la CENI, devrait prendre ses responsabilités et oublier le gâteau qu’il a reçu de Joseph KABILA en occupant un tel poste. Il doit s’efforcer à se dépasser de sa famille politique, le PPRD, car sans cela le pays risque de connaître des jours difficiles après la publication des résultants, le 6 Décembre prochain. Conscient de ce danger, le Procureur de la cour pénale internationale, CPI, vient de lancer une mise en garde aux acteurs politiques Congolais contre tout dérapage vers la violence. Je me pose toujours la question de savoir si le Procureur attendait seulement le discours incendiaire de TSHISEKEDI pour faire une telle remarque ? Avant cela, il n’avait pas des informations sur les violences faites par le PPRD et ses alliés contre l’opposition ? Et cette police qui réprime les innocents qui manifestent pacifiquement à KINSHASA, est-elle intouchable par la CPI ? Voilà des questions qui prouvent à suffisance que même cette cour n’attire confiance à personne. Les dernières informations reçues par lejournaldekalonzo indiquent que la majorité présidentielle aurait payé une milice pour attaquer, faire de tract et assassiner le candidat à la présidence de l’UNC. Quelques jours après, la population de Kindu s’est réveillée sous le choc de ramasser des tracts le dimanche dernier, 13novembre.

Dominique KALONZO WA NYAMBWE
Journaliste-reporters/RDC-Sud Kivu
Tél : 00243 81 079 66 20
E-mail : kalonzo2006@yahoo.fr








JOSEPH KABILA KABANGE EN CAMPAGNE ELECTORALE AU SUD KIVU : LA POPULATION CONGOLAISE APPELEE A LUI PAYER SES DETTES


Depuis le 28 Octobre, Joseph KABILA KABANGE, candidat à sa propre succession à la magistrature suprême, a débuté sa campagne électorale dans la province du Maniema, à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Au Sud Kivu, il a débuté sa campagne à Bukavu, capitale de la province, et a été accueillie avec pompe par des officiels, les enfants, les militants des partis de la majorité (MP) et les curieux, Joseph KABILA s’est fait accompagner de son fils cadet (du nom de Laurent Désiré KABILA), de son épouse et d’une vingtaine des ministres du gouvernement.
Lors de son adresse à la population de Bukavu, Joseph KABILA a invité les Bukaviens à l’élire afin de lui permettre d’achever ses travaux de la modernisation du Congo. Il a aussi promis de construire le stade de la concorde et la reconstruction de la route Uvira- Bukavu. Il a lui-même inauguré les travaux. Ce discours du déjà entendu plusieurs fois n’a duré que 20minutes et l’homme de la rue de se poser la question de savoir si Bukavu et ses habitants a besoin du stade comme solution aux problèmes ils font face.

Après Bukavu, le cortège de Joseph KABANGE a pris la destination de WALUNGU avant de prendre la route d’Uvira. Il a été accueilli par une marée humaine venue le voir et surtout voir cet enfant qui porte le nom de leur héros national, Mzee Laurent KABILA. Il coupe le ruban à la sucrerie à KILIBA et arrive au centre-ville d’Uvira à 18h00 et refuse de s’adresser à la foule promettant de le faire le lendemain dans la matinée. Il reçoit une forte résistance des étudiants, habillés en noir signe de deuil, mais ils finissent à se comprendre. Il organise une réunion dans la soirée et là il se rend compte que la population lui demandera de compte car toutes les promesses faites depuis 2006 sont restées démagogiques. Il organisera un meeting le mardi 8novembre à l’EP.MUNANIRA, de peur de ne pas remplir le stade. Les élèves des écoles environnantes furent obligés d’aller au meeting. Grande a été la déception des Uvirois d’apprendre de la bouche de KABILA JOSEPH qu’ils doivent payer les dettes et que lui-même payera ses dettes une fois qu’il sera réélu. Il a reconnu, je le cite : « je sais que je vous dois beaucoup et que beaucoup des choses restent à faire dans le domaine de l’éducation, l’eau et l’électricité, santé et routes. Mais vous avez ma dette, celle de me réélire une nouvelle fois et la suite c’est moi…. » Fin de citation. Et certaines personnes ne se sont pas empêchés de bouder et d’autres ont décidé de vider le lieu de meeting se disant être déçus de voir un Chef d’Etat sans argument et sans projet de société. Même au niveau de l’organisation et stratégie politique rien ne marche plus du côté de cette MP. KABILA n’est-il pas entré de se rendre compte qu’en se séparant de VK, toutes ses forces se sont dispersées ? Qui va encore l’aider ? Peut-on supporter un candidat sans vision et sans projet de société dans cette ère de mondialisation ?

Les Congolais et Congolaises n’ont plus droit à l’erreur. Il suffit qu’ils puissent sanctionner les actuelles autorités pour commencer un autre itinéraire du changement et du développement. Même ces élus et candidats qui soutiennent encore l’insoutenable doivent se rétracter si non ils doivent aussi être sanctionné par le souverain primaire.


Dominique KALONZO WA NYAMBWE
Journaliste – reporters/RDC-Sud Kivu.
E-mail : kalonzo2006@yahoo.fr