vendredi 22 octobre 2010

UNE DIZAINE DES JEUNES FILLES VIOLEES PAR DES HOMMES ARMEES A LULIMBA AU SUD EST DU TERRITOIRE DE FIZI

C’est toute une chorale des filles d’une église protestante qui est tombée ce mercredi 20 octobre dans les mains des hommes armés habillés en tenue militaire. L’incident s’est produit à Lulimba, village minier du Sud Est de Fizi, aux environs de 17heure, heure locale. Ces filles au nombre de 17 ont été arrêtés et obligées à coucher avec ses bandits, au nombre de 9. Ces qui ont voulu résisté ont été violement tabassé et ont eu à être violées par plus d’Un.
Nos sources sur place à Lulimba indiquent  que les garçons qui étaient avec ces filles  ont été tabassés à mort avant d’être mis dans une sorte de cachot, près de l’endroit où s’est déroulé cet acte qualifié d’ignoble.
Les mêmes sources ajoutent que ces hommes armés étaient habillés en tenue militaire parlaient parfaitement les langues locales et le kinyarwanda.
Pour un analyste local, qui a voulu garder l’anonymat, de telles attaques dans ces milieux miniers de Fizi ne sont pas surprenantes à quelques jours de fermeture de l’exploitation dans ces contrées. Notre source ajoute à la fois qu’il est difficile, aujourd’hui, de se jeter dans la pratique d’accusation gratuite en disant que c’est tel groupe ou tel qui en est responsable de cette attaque.
Voilà comment les mesures, quelque soit salutaire, deviennent de plus en plus dangereuse et nouisantes si ce qui les prennent n’engage pas une analyse approfondie. Fermer les carrières minières, c’est une bonne chose…. Mais quelles sont les mesures d’encadrement de cette décision pouvant aider les populations civiles à être en sécurité ?
Dominique KALONZO

mardi 19 octobre 2010

VISITE   DE  LA PREMIERE DAME DE LA RDC   A  UVIRA : QUID ?

Visite à Uvira de la première dame de la RDC, Madame Olive LEMBE KABILA, ce lundi 18 octobre dans l’après midi. De Kamanyola jusqu’à Uvira-centre, la première dame du pays a été accueillie par une grande foule qui s’est allongée le long de la route nationale numéro 5, scandant des chants de joie. 
Arrivée à l’hôpital général de référence d’Uvira, la dame Olive LEMBE K. a fait un tour des salles. Après, il a remis à l’hôpital deux couveuses modernes avec ses accessoires. Des matériels qui n’existaient pas dans cette structure sanitaire, la plus grande des  deux territoires, Uvira-Fizi. « Ceci est une promesse que j’ai fait à la population d’Uvira lors de ma 1ère visite en 2006 dans ce territoire » a déclaré l’épouse du Chef de l’Etat Congolais.
Elle a aussi visité le chantier de construction d’une école technique professionnelle moderne et d’une école de formation et de production des matériaux de construction à Kasenga, toujours dans la cité d’Uvira. Ce projet est réalisé par l’association « Initiative plus », une ONG que la 1ère dame dirige, en collaboration avec le ministère de l’enseignement primaire et secondaire de la RDC.
Faute de temps, la visite prévue pour le mémorial de Makobola a été annuler et Mme Olive LEMBE a quitté Uvira vers Bukavu aux environs de 16heure (heure d’Uvira). Habillé en tenue de campagne de son épouse, la 1ère dame était accompagnée du Gouverneur de province du Sud Kivu, Marcelin CHISHAMBO, du Président de l’Assemblée provinciale du Sud Kivu, des ministres provinciaux, des députés provinciaux,  du Commandant de la 10e Région militaire, de l’Inspecteur Provincial de la Police et du Commandant des opérations Amani Leo au Sud Kivu.
Pourquoi la 1ère dame arrive-t-elle à Uvira en ce moment ? Pourquoi toute la
 délégation qui l’a accompagné avait l’heure de montrer le début d’une campagne anticipé ?
Jusqu’à ce moment, les informations à notre possession révèlent que le président de la république est attendu à Uvira d’un moment à l’autre. La question est de savoir si cette visite était un test de la popularité de KABILA à Uvira depuis que cette population s’est rendue compte que les 5chantiers étaient de la pure démagogie politicienne. Pas seulement les 5chantiers, mais aussi l’érection d’Uvira comme 2e ville de la province du Sud Kivu.
Le Président de la république a promis d’activer ce projet et de le matérialiser avant la fin de l’année 2009. Pure utopie. Il a promis l’eau et l’électricité à Fizi, de ses propres moyens, mais la promesse est restée lettre morte. Il a promis la fin des hostilités à l’Est et plus particulièrement à Uvira et Fizi, mais nous vivons le contraire. Il a promis des écoles partout à Uvira et une pêche industrielle : cette promesse risque de n’ai jamais se réaliser dans les 5 ans qui vont bientôt se terminer. Promesse sur promesse……
Dominique  KALONZO  WA NYAMBWE
Journaliste-reporters/ RDC
Tél: 00243 81 079 66 20
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lundi 18 octobre 2010

LES CARRIERES MINIERES FERMEES : LA PEUR DE LA RECRUDESCENCE DE L’INSECURITE  HANTE  LES SUD KIVUTIENS
Un mois après la décision du Chef de l’Etat de suspendre toute exploitation minière, artisanale, dans le Kivu ; de milliers des creuseurs ont quitté leur anciens lieux de travail pour les centres urbains et ruraux.    
Ils abandonnent malgré eux  les carrières, laissant femmes et  enfants. D’autres ont pris soins de rentrer avec leurs épouses sans savoir où ils vont les caser ! A Fizi, on a crié fort : «  MISISI est tombé ». MISISI est le village minier,  situé au sud-ouest de Fizi,  où on extrait de l’or en grande quantité. La fermeture de carrières et le départ massif des creuseurs artisanaux dans cette partie de la province du Sud Kivu inquiète à la fois les humanitaires, la population paysanne et les autorités politico-administratives locales.
Angel KARAMBE, animatrice d’une association locale à Baraka, affirme que la décision de fermer les carrières minières aura des conséquences fâcheuses sur la sécurité de la population et de leurs biens. Cette opinion est soutenue par l’assistant théâtre de Search for Common Ground/Baraka : « La majorité des démobilisés étaient devenus des creuseurs d’or. Certains déserteurs de l’armée, des désœuvrés  tous en majorité des jeunes, se retrouvent aujourd’hui sans emploi et abandonné à leur triste sors. L’avenir n’est pas certaine… » Nous a déclaré Monsieur Alphonse YEYIJI.
Cette inquiète a aussi été exprimée par les députés nationaux de la province de Maniema. Ces derniers ont eu des entretiens avec le gouvernement Congolais, ce jeudi 14 Octobre dernier. Ces députés sont clairs, dans leurs propos : «  la décision a été précipitée car elle ne répond pas aux besoins de la population. Cette population ne dépend aujourd’hui que de cette activité de creuser les minerais. »   
Depuis le 09 Octobre dernier, les Uvirois ont assisté à une scène non habituelle. Des camions quittant MISISI, KILEMBWE et LULIMBA, transportent des centaines des gens, à visages fermés. Certains parmi eux sont originaires d’Uvira, d’autres de Bukavu.  On croirait avoir à faire à des militaires quittant dans les fronts. Faux : il s’agissait bel et le bien des creuseurs artisanaux, obligés de rentrer au bercail après la décision de fermer toutes les carrières.
D’autres parts, du côté de Lemera : La situation reste confuse. Lors de notre visite dans cette partie du territoire d’Uvira, fort a été de constater que la décision du Président de la République n’est pas respectée à 100%.  Certains creuseurs (appelé ici « les protégés du Mwami et des militaires ») continuent à travailler sans s’inquiéter. De centaines d’autres sont obligés de quitter le village pour regagner leurs toits familiaux. 
Le Mwami NDARE SIMBA, est député provincial élu d’Uvira, dans des conditions non démocratiques, et qui exploite aussi les cassitérites. Il est reconnu pour sa brutalité et son esprit très dictatorial et tribal, dans l’entité qu’il dirige. C’est bien lui qui a séquestré à la fin de l’année 2008, le journaliste Fiston NGOMA de Radio Okapi, alors qu’il était en reportage à Lemera. C’est bien lui, qui est aujourd’hui cité parmi ceux qui ne cessent de violer les femmes de ses sujets et fait arrêter une dizaine d’autres, les accusant des sorciers. Même s’il est Mwami (Chef de la collectivité chefferie de Bafuliru), il doit apprendre à respecter les textes légaux et respecter la vie des ses citoyens, disait une maman marchande de Rubanga.
A Lemera comme ailleurs, la majorité de ces creuseurs sont des démobilisés, déserteurs et même des éléments FARDC (surtout ceux engagés dans les opérations AMANI LEO). Ce qui inquiète les habitants de la plaine de Ruzizi et les usagers de la route Uvira-Bukavu. Ces derniers, longtemps victimes des attaques des bandes armées, dans cette partie de la province du Sud Kivu, redoutent une flambée de l’insécurité dans tous les axes.
Pour des analystes locaux qui se sont exprimés sur cette décision de Joseph KABILA, ils pensent que la décision serait bonne si elle était accompagnée d’autres mesures intermédiaires qui mettent en compte le social, non seulement de ces creuseurs mais aussi de la population environnante.  
Si malgré l’existence de cette exploitation des minerais dans plusieurs coins, l’insécurité reste toujours pendante au Sud Kivu, qu’adviendra-t-il si tous ces milliers de creuseurs deviennent inoccupés et sans emplois ? 
Dominique  KALONZO  WA  NYAMBWE
Journaliste - reporters/ Sud kivu - RDC



LA  MARCHE  MONDIALE  DES  FEMMES TEL  QUE  CELEBREE  A  UVIRA  
La RDC a été honorée en organisant, cette année, la 3e marche mondiale  des
femmes, qui a comme point de chute la ville de Bukavu, capitale du sud Kivu. Ces manifestations qui ont débuté le 13 Octobre dernier pour se clôture ce dimanche 17 Octobre, ont eu lieu aussi à Uvira.
Plusieurs femmes et certains hommes des organisations de la société civile ont pris  une part active à toutes les manifestations. Une autre délégation des femmes d’Uvira est partie représenter les femmes dans les manifestations tenues à Bukavu.
A Uvira, trois  grandes activités ont eu lieu pendant 4 jours à savoir, un panel des femmes, une visite des femmes dans différentes fosses communes de Makobola I et II et pour clôturer  une grande marche manifestation a eu lieu le dimanche 17 Octobre en présence des autorités locales et les responsables des différentes ONG Internationales et des systèmes des nations Unies.
Lors de la visite, samedi 16 Octobre, des milliers des femmes ont pris part et ont planté une centaine d’arbres fruitiers sur certaines fosses communes à Makobola, à Kalundu (près du port portant le même nom) et à Kakungwe. Ceci en mémoire des victimes des massacres de Makobola (qui ont eu lieu le 30 décembre 1998) et d’autres perpétraient par l’armée Rwandaise et les militaires du RCD (ancienne rébellion Congolaise soutenue et créée par le Général Paul KAGAME).
Dans la marche de ce dimanche 17 octobre (qui s’est clôturée à la tribune d’honneur de Mulongwe), les femmes portaient des calicots sur lesquels on pouvait lire : «  Nous voulons la paix et la justice sociale pour un avenir meilleur », « Non à la violence faite contre les femmes et les filles dans nos ménages, nos écoles et dans les champs », « Cesser à violer les femmes : elles sont vos mères, sœurs et collaboratrices » et enfin « le gouvernement doit traduire  en justice tous les auteurs des crimes et toutes violences faites  la femme ».
Dans différents discours prononcés et même dans la déclaration des femmes lue devant l’Administrateur du territoire, les femmes ont exigé au gouvernement la sécurisation des personnes et de leurs biens surtout dans la plaine de Ruzizi (où des attaques à main armée sont régulièrement signalées ces derniers temps), la mise en place d’une politique visant à accompagner les femmes dans la promotion de certains droit pouvant promouvoir leur capacité économique ainsi que la représentation des femmes dans les structures des décisions.
L’Administrateur du territoire a quand à lui demander aux femmes de ne pas perdre espoir et de continuer leur combat pour la promotion des droits et de la paix. Monsieur WABUNGA SINGA Zebedée a rappelé les  noms de certaines femmes  qui ont marqué l’histoire de ce monde. Elle a aussi invité les femmes à éduquer convenablement leurs enfants, l’avenir de demain.
Dominique  KALONZO  WA NYAMBWE

L’ORDRE DE PERMUTER  LES MILITAIRES RESTERA CADIQUES 

Ces propos sont d’un officier supérieur des forces armées de la RDC, en fonction à Uvira, qui a voulu garder l’anonymat. Il l’a dit 24heures après le passage, à Uvira,  du Chef d’Etat major général des FARDC, le lieutenant général Didier ETUMBA.
Cet officier, du grade de colonel, est issu de l’ancien groupe armé CNDP et travaille dans les opérations de trac des combattants hutus Rwandais, FDLR, au sein de l’opération dite « AMANI LEO ». 
Cet officier nous a déclaré qu’à l’issu de la réunion tenue le 03 Octobre dernier, dans la résidence d’un autre officier de AMANI LEO, il a été décidé qu’aucun militaire de rangs ni un officier engagés dans les opérations pourra quitter la province du Sud Kivu, et cela jusqu’à nouvel ordre. On se posera alors la question de savoir si cet ordre viendrait d’où ? Ces militaires, sont ils de FARDC ou alors sont-ils restés de l’ancien mouvement Tutsi armé du CNDP (conseil national pour la défense du peuple) ? Autant des questions qui nécessitent des réponses et multi réflexions.
Lors de son passage à Uvira, le Chef d’Etat major général des FARDC, a déclaré je cite : « tout militaire Congolais se trouvant sur le sol congolais partout à travers le pays ne doit s’opposer  à aucune permutation prévue prochainement » fin de citation. Cette information n’a pas enchanté presque tous les militaires issus de l’ancien mouvement soutenu par le Rwanda.
 A en croire nos sources, une permutation des officiers militaires et des certaines unités est envisagée dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat. On doit aussi savoir que les rapports des ONG tant nationales qu’internationales sur l’exploitation illégale des minerais par certains officiers militaires, engagés dans les opérations AMANI LEO ou non, a motivé les hautes autorités militaires à prendre cette décision. Une décision salutaire pour certains, mais de trop pour d’autres. Ces derniers la trouvent plus politique.
Interrogé à ce sujet,   le Commandant de la 4e zone opérationnelle basée à Uvira indique qu’ils ont déjà été notifiés. Notre  source indique par ailleurs que les refus de certains de ses hommes à s’opposer à cette décision proviendrait des plusieurs paramètres. Tout en ajoutant qu’aucun militaire ne peut s’opposer à l’ordre donné par sa hiérarchie, car dit-il, « chez nous, dans l’armée c’est la discipline et respect aux ordres ». A attendre cette réponse, on croirait même qu’il est pour la permutation des unités et des officiers. Ironie du sors. Selon nos sources, lui-même est  entre l’enclume et le marteau.
L’ancien Président de l’assemblée nationale, nous disons l’honorable Vital KAMERHE, disait que l’intégration de ces militaires restent une question pendante. A en croire, cet élu du Sud Kivu, la majorité des militaires du CNDP sont des rwandais.
Si on se réfère à cette déclaration, on pourrait comprendre le pourquoi de ce refus de ces militaires ex CNDP d’accepter de servir la nation dans n’importe quelle province du pays. Cette prophétie de KAMERHE a été renchérie par les propos du numéro un de CRID/Uvira (Convention pour la République, les institutions et le développement). Pour Virgile SUMAILI, Candidat malheureux à la députation provinciale, « engager les militaires du CNDP sans qu’ils ne soient brassés et intégrés posera problème dans l’avenir. Il suffit de voir ce qui a été le mixage de l’époque pour comprendre que ces militaires n’ont rien de la discipline militaire dans leur tête ». Ce politologue de formation connaît bien ces militaires pour avoir vécu longtemps avec leurs frères, combattants Banyamulenge de FRF, opérant dans les moyens et hauts plateaux d’Uvira et Fizi.
Si nous pouvons nous arrêter en disant qu’il y a beaucoup à faire dans l’armée. Cette armée composée des différentes fractions militaires est à refondre. Mais refondre avec quels types des dirigeants ? Je pense que le changement de la classe politique est nécessaire. Nous devons élire des dirigeants qui doivent travailler pour la nation toute entière.
  Dominique  KALONZO WA NYAMBWE

mardi 12 octobre 2010

REPRISE DES ACTIVITES DE LA PECHE SUR LE LAC TANGANYIKA EN TERRITOIRE D’UVIRA
Les  activités de la pêche ont repris depuis maintenant 10 jours, sur les eaux du lac Tanganyika, au Sud de la province du Sud Kivu, en territoire d’Uvira.
Depuis le début de cette pêche, après trois mois de suspension momentanée, Cette mesure commence à porter ses fruits dans la ville et les poissons sont vraiment visibles dans les marchés d’Uvira. Plus de 6000 kilogramme de fretins viennent d’être quantifiés pour la première semaine de pêche. Avec comme conséquence, la baisse de prix de poissons frais et autres dans les différents marchés.
Le Président de la mutualité des pécheurs d’Uvira, MUPALTA en sigle, se félicite de voir que la mesure a été respectée et que la population commence à gouter le fruit de cet arrêt de la pêche, depuis le 30 juin dernier à Uvira. Monsieur BYAMUNGU KABANGULA, ajoute que si cette mesure serait appliquée sur toutes les eaux Congolaises du lac Tanganyika, ça serait une très bonne chose.
Pour rappel, la Division provinciale de l’environnement avait décidé de suspendre la pêche pour une période de trois mois. Ceci pour donner aux poissons le temps de se reproduire. Au cours de la cérémonie de la reprise des  activités de la pêche en territoire d’Uvira, le Coordinateur provincial de l’environnement, accompagné de l’inspecteur local de ce même service, ont annoncés le démarrage d’un vaste projet de plantation des roseaux sur le lac Tanganyika, dans les jours les plus proches.
Dominique  KALONZO -wa- NYAMBWE
Journaliste - reporters/ Sud Kivu, RDC
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lundi 11 octobre 2010

LE DIOCESE D’UVIRA TOTALISE TROIS ANS  SANS EVEQUE : LES UVIROIS S’INTERROGENT !
Le Diocèse d’Uvira vient de totaliser trois ans sans évêque et cela depuis le départ de son excellence Mgr Jean Pierre TAFUNGA MBAYO, promis archevêque coadjuteur de Lubumbashi, capitale de la province du Katanga.
Arrivé à Uvira, en 2002, Mgr TAFUNGA MBAYO a été accueillie comme un grand pasteur venu sauver les troupeaux abandonnés pendant plus de deux ans environs. Successeur de Mgr Jérôme GAPANGWA NTENZIRYAYO, obligé de démissionner pour avoir été trahi par ses plus proches dont les prêtres diocésains et certains missionnaire ;  Mgr TAFUNGA est sorti sans tâche dans le diocèse qu’il a dirigé pendant environs 5ans.  Ces termes sont propres aux fidèles et chrétiens catholiques d'Uvira.
Depuis le départ de TAFUNGA alias GABY, le diocèse d’Uvira n’a pas encore eu de pasteur et est resté dirigé par l’administrateur apostolique, à la personne de Mgr François-Xavier MAROY, archevêque de Bukavu.
Quelle serait la raison ? Pourquoi le Vatican tarde-t-il à nommer un évêque dans ce grand diocèse du Sud Kivu ? Qu’en est- il des rumeurs faisant dire qu’il y aurait déjà des candidats sélectionnés par le Vatican ? Comment le saint siège conte-t-il résoudre le conflit opposant les prêtres  lega à ceux des autres tribus de ce diocèse ? C’est à toutes ces questions que bon nombre des nos interviewer se posent sur l’avenir de ce diocèse qui était parmi les plus riches de l’ex-Zaïre.
Selon des sources dignes de foie, ce retard est dû aux interminables incompréhensions  entre les religieux œuvrant dans ce diocèse. Ces religieux, toutes tendances confondues (prêtres locaux et missionnaires) ne se sont pas toujours mis d’accord sur le choix d’un autre évêque.
Un prêtre local nous a déclaré que même les Xavériens (une congrégation qui vient de faire 50ans dans ce diocèse et qui avait milité pour le choix de Mgr GAPANGWA) veulent que le prochain  évêque vienne de leur congrégation.  A en croire nos sources, même l’archevêque de Bukavu ne facilite pas la tâche. Il aurait lui-même, un candidat qu’il aimerait proposer au saint siège. Les prêtres LEGA (ayant milité en cachette pour le départ de Mgr Gapangwa l’accusant de tout et de rien), s’organisent pour le pure : «  soit l’évêque sera Lega ou soit on nous donnera nôtre diocèse, qui sera dirigé par l’un de nous ». D’autres sources parlent de la politisation de cette nomination par le saint siège.
De toutes ces informations, il faut y ajouter la lettre écrite, au saint siège,  par les Sages et notables catholiques de la zone pastorale d’Uvira et Fizi. Ces derniers demandent au Vatican d’autoriser l’érection de Mwenga comme Diocèse. « Nous ne sommes pas contre qui que ce soit. Mais nous pensons que le moment est venu où notre Diocèse doit être gérés par l’un de nos fils, nous disons ici de la zone pastorale d’Uvira et Fizi» C’est ce qu’on pouvait lire dans l’une de paragraphes de cette lettre. Les signataires de la lettre ajoute, je cite : « Nous restons confiant à notre église et nous espérons que cette voix sera attendue pour la bonne marche du Gouvernement  du Diocèse d’Uvira ».
L’un de signataires de la dite lettre nous a indiqué, je le cite : « qu’après la mort de nos prêtres et l’attentat contre l’éminent catéchiste du Chemin néo catéchuménat d’Uvira, Albert KAHINDO,  nous n’accepterons plus d’être dirigés par des criminels et des prêtres tribalistes comme l’actuel Vicaire général. Même si le catéchiste en question n’ai pas de notre côté, nous pensons que ceux qui ont voulu le tuer ne sont autres que des prêtres de notre diocèse. »
Certaines personnes proposent un prêtre Muvira, mufuliru, Mubwari ou Mubembe  pour devenir évêque ; d’autres veulent un lega, alors que d’autres proposent un évêque  non originaire du Kivu.
Voilà autant de maux qui ronge le Diocèse d’Uvira, après plus de 50 ans d’évangélisation. Chaque prêtre nommé dans un poste de Direction, se fait toujours entouré des membres de sa famille ou de sa tribu. Il suffit de voir ce qu’est devenu la Caritas-développement, la commission diocésaine justice et Paix, le recrutement des enseignants à la paroisse Cathédrale et à la paroisse de Kalundu. Faudra-t-il parler de ces prêtres mariés mais protégés par le Vicaire général au motif qu’ils sont ses frères ? Pour ne pas vous faire rire, un jour le vicaire général aurait signé un chèque sans mention du montant parce qu’on lui aurait seulement dit que cet argent servirait à aider un prêtre (de sa tribu) qui avait de problèmes financiers avec des jeunes de sa paroisse. Quelle idiotie ?
Avec toutes ces antivaleurs qui viennent d’élire domicile au sein de l’église de Dieu, les chrétiens catholiques romains du diocèse d’Uvira, doivent s’armer de patience et rester vigilant. On n’est  loin d’avoir un autre évêque, vu les enjeux des uns et des autres, avant la fin de cette année 2010. Mgr TAFUNGA, lors de l’Eucharistie d’adieu aux fidèles, avait déclaré ouvertement que «  si jamais le vatican tardé à vous envoyer un évêque, cela signifie que le problème est chez vos prêtres. Je les connais plus que vous. S’ils ne s’attendent pas, vous ferez plus de deux ans sans avoir un autre pasteur… »
C e que je sais, donner à la zone pastorale de Mwenga un diocèse c’est bon et encourageant. Mais, certain prêtre originaire de ce coin (alors qu’ils sont majoritaire dans le diocèse d’Uvira)  ne vont pas accepter d’y travailler. D’autres seront refusés par les fidèles et d’autres encore vont aller jusqu’à laisser la prêtrise. Avoir un évêque originaire de la zone pastorale de Fizi ou celui de la zone pastorale d’uvira-centre est une solution intermédiaire mais pas DURABLE. Elle deviendra durable si le nouvel évêque connaît concilier les vœux des uns et des autres  et si réelement il travaille pour l'église.
Dominique  KALONZO WA NYAMBWE
Tél: 00243 81 079 66 20
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