jeudi 5 avril 2012

LES ELEMENTS REFRACTAIRES DE L’ARMEE N’ONT PAS DESRMES ET UVIRA DANS L APANIQUE GENERALE CE JEUDI 6 AVRIL

Il est 14h, heure de l’Est de la RDC. Des coups de balles retentissent sur les collines surplombant la ville d’Uvira. C’est la panique générale au sein de la population civile. Des boutiques et magasins commencent à fermer ses portes. Ceux qui étaient au marché prennent la fuite, qui au Sud et d’autres au Nord. Des armes lourdes retentissent sur les collines surplombant Kasenga et Kavimvira en commune de Mulongwe.

Des sources militaires indiquent qu’il s’agit d’une opération des ratissages contre les éléments du Colonel Bernard BYAMUNGU ayant fait défection au sein des FARDC depuis Mardi dernier. Un militaire loyaliste a été blessé et transférer pour des soins à l’Hôpital général de référence d’Uvira. Notre source parle des quatre insurgés tués et 3 blessés. Cette information est confirmée par les autorités politico-militaires de la place. Pour l’Administrateur du territoire WABUNGA SINGA Zebedée, la population est invitée au calme car cette opération militaire vise à mettre hors d’état de nuire tous les inciviques qui ont fait défection au sein de l’armée.
Il faut signaler qu’une balle perdue a atteint une femme de kasenga qui était chez lui à la maison.

Pendant ce temps, le commandant des forces terrestres des FARDC, le Général Gabriel AMISSI KUMBA alias TANGO fort, est arrivé à Uvira pour se rendre compte de l’état de lieu. Première action, il demande aux forces loyalistes de cesser de poursuivre les réfractaires en attendant des nouvelles instructions. La décision n’est pas aperçue de la même façon au sein de l’armée.

Même certains observateurs redoutent qu'il ne soit plus une nouvelle façon de vouloir légitimer l'action de ces militaires. Des sources dignes de foi indiquent que les refractaires étaient à bout de forces et devraient être mâtés par les forces loyalistes lorsque cet ordre est arrivé.

Dominique KALONZO-wa- NYAMBWE
Journaliste - reporters/RDC-Sud Kivu
Tél: 00243 81 079 66 20

mercredi 4 avril 2012

UVIRA DANS LA PANIQUE : DES MILITAIRES DE L’EX-CNDP FONT DEFECTION AU SEIN DE FARDC

Depuis la soirée de mardi à ce mercredi, des officiers de l’ex-groupe armé CNDP ont fait défection au sein des FARDC à Baraka et Fizi. Des coups de balles ont été entendus en cité de baraka toute la soirée de ce mardi. Des sources concordantes parlent de 2 blessés parmi les civils et un déplacement important de la population dans les localités de Fizi et baraka.
Le commandant du 9e secteur opérationnel AMANI LEO basé à Uvira, le colonel Bernard BYAMUNGU , le commandant second du 10e secteur basé à Baraka et autres officiers de l’ex-CNDP ont pris le chemin de la brousse avec une centaine d’éléments sous leur commandement et tous rwandophones.

Arrivée à Uvira dans la soirée de mardi, le commandant des opérations AMANI LEO dans la province du Sud Kivu a reconnu que la situation n’était pas bonne dans cette partie sud de la province. Delphin KAYIMBI a indiqué à notre micro que les insurgés ont emportés plusieurs armes de guerre et minutions. « En ce moment la situation est sous contrôle. Cette tension est l’œuvre d’un groupe d’officiers indisciplinés qui sont recherchés par les forces loyalistes. Nous remercions les éléments qui ne se sont pas alliés à ces inciviques et nous invitons la population au calme » a indiqué le colonel Delphin KAYIMBI devant la presse.
A Uvira, la situation est restée tendue toute la journée de ce mercredi : les banques, coopecs, boutiques et magasins sont restés fermer. La circulation était timide, la population est restée dans les maisons ne sachant pas ce qui pourrait arriver. Les forces de la MONUSCO(la plus importante mission des nations ) ont fait des patrouilles toute la journée et leur blindés stationnaient à la banque et à des lieux stratégiques comme le port et les marchés.

Du côté de la société civile, les mêmes appels au calme ont été lancé par le vice-Président de cette structure populaire. Monsieur Esenga YABITA dit être déçu du comportement qu’il qualifie d’irresponsables de tous ces officiers. Il a par ailleurs fustigé le comportement du gouvernement Congolais vis-à-vis de militaires. Certaines sources de la société civile indiquent que cette défection fait suite aux pressions de la communauté internationale sur le gouvernement Congolais, demandant le transfert de Bosco NTAGANDA à la CPI. Cette source a été confirmée par certaines autorités locales et nos sources au sein des services de sécurité de la RDC.

L’homme de la rue, regroupé dans les parlements débout à Mulongwe, se demande s’il ne s’agit pas d’une inième mascarade au sein de FARDC. Un Uvirois nous a déclaré ce qui suit : « On aura tout vu au Congo. Avec ce même CNDP, nous avons compris que les autorités de Kinshasa étaient complices à ce qu’ils faisaient au Nord Kivu. Nous avons vécu la même chose avec MAKANIKA et BISOGO, qui sont aujourd’hui dans les FARDC après avoir défendu les intérêts du Rwanda et combattu les troupes congolaises. C’est donc du déjà vu…. ».
C’est à prendre ou à laisser ! Chacun est libre d’exprimer ses opinions. Mais qui dira la vérité au congolais sur cette confusion entretenue et organisée parfois même au plus haut sommet de l’Etat.

Dominique KALONZO WA NYAMBWE
Journaliste – reporters/ Sud Kivu – RDC
E-mail : kalonzo2006@yahoo.fr
Tél : 00243 81 079 66 20

LE SENATEUR NYARUGABO FACE A SA BASE D’UVIRA : LA RDC MARCHE A PAS DE TORTUE SUITE A LA CRISE DE LEGITIMITE

Sénateur depuis 2006, candidat malheureux à la législature nationale du 28 novembre 2011 ; Me Moïse NYARUGABO a conféré avec sa base dans la grande salle de réunion de la paroisse de Mulongwe, mercredi 21 mars dernier. Dans une salle plaine des gens, Me Moïse NYARUGABO a été claire : « notre pays a organisé des élections entachées des irrégularités graves. Il s’agissait des élections de la honte jamais vécu à travers le monde. Les résultats publiés par la Commission Electorale Nationale Indépendante ne sont pas crédibles et porte à confusion et ne légitime pas le pouvoir actuel….. EN RDC, personne ne sais qui a gagné les élections. Il faudra peut-être poser la question à Dieu pour avoir la vraie réponse. Mais quand cela ne tienne, je profite de cette occasion pour remercier la population d’Uvira pour m’avoir voté même si je n’ai pas été proclamé élu par la fameuse CENI » déclare ce haut cadre du parti RCD, ancienne rébellion proche du Rwanda.
Voté mais pas proclamé, NYARUGABO déclare qu’il n’a pas été la seule victime. Pour lui, l’actuel Assemblée Nationale est composée de deux catégories des députés : ceux élus par le peuple et proclamés et ceux non élus mais proclamés par l’autorité électorale, nous citons la CENI. Et pour des raisons de principe, il ne s’est pas empêché de porter plainte contre la CENI en dénonçant les irrégularités graves observées lors des dernières élections. Avocat de carrière, NYARUGABO ne cache pas sa déception : « je connais bien comment fonctionne notre cours suprême et je m’empêche de rêver que cette cours me donnera raison ou tranchera tous les dossiers avec objectivités ».

Pendant un exposé d’une heure, le Sénateur NYARUGABO a parlé de l’actualité politique du pays en brossant les sujets sur :
- La paralysie de la présidence de la république. « Ce n’ai pas le Président qui est malade, mais c’est toute l’institution qui est paralysée. Depuis qu’il a prêté serment on ne l’a vu qu’au deuil de son ancien conseiller et ne communique plus… » ;
- Manque d’un gouvernement et ses conséquences après 100 jours de Joseph KABILA, Président Proclamé vainqueur et après deux mois de prestation de serment du Président autoproclamé. Pour Me NYARUGABO, le Congo est aujourd’hui non gouverné. Nous avons deux Présidents mais tous sont dans le silence et on ne connais pas la suite réservée au peuple;
- Manque de budget national alors que les salaires et dépenses sont engagés par des personnes n’ayant pas qualités. « C’est la jungle et du vol publique » déclare NYARUGABO
- La crise politique actuelle et ses conséquences sur la vie de la population ;
- Les assassinats, meurtres, tueries et menaces enregistrés à travers la république contre les membres des partis politiques de l’opposition et ceux de la société civile;
- La cohésion ou non de l’opposition politique Congolaise et ses conséquences sur l’avenir du pays ;
- Les élections provinciales et locales reportées sine die et ses conséquences sur le fonctionnement des institutions tant nationales que provinciales;
- Etc

Lors du jeu de questions et échanges avec les milliers des personnes présent dans cette salle de conférence, tous les intervenants ont félicité le Sénateur pour son courage politique, ses opinions et idées novatrices pour une nation Congolaise respectueuse ; pour son travail abattu lors de la dernière législature et pour son sens de responsabilité. Certains cadres du PPRD, présents dans la salle de réunion, lui reproche toujours son côté tribal sans donner des preuves. Lorsqu’une couche de la population lui propose de se porter candidat à la députation provinciale, Me Moïse NYARUGABO refuse de donner une réponse directe mais demande à sa base de lui laisser un peu de temps de réflexion.
Signalons que Moïse NYARUGABO est le premier candidat malheureux de dernières élections législatives qui a reconnu son échec et est rentré à sa base pour dire merci. Et même les gagnants ne l’ont pas encore fait, certains préférant seulement réunir les membres de leurs familles pour leur donner à boire et à manger sans aucun discours ni un plan de travail approprié. Ceci est le fruit des élections ratées pour la seconde fois à Uvira. L’élection des députés sur des bases tribales et claniques ne servira à rien pour notre ville, la 2e de la province du Sud Kivu. Le manque d’un leadership local en ait l’une de raisons majeures. Et la société civile, au service du PPRD, ne fait que la propagande du pouvoir. La population est ainsi abandonné à son triste sort et le choix qu’elle a fait peut se justifier dans ce sens : pas d’éducation civique et démocratique.

Dominique KALONZO-WA- NYAMBWE
Journaliste – reporters Indépendant
E-mail : kalonzo2006@yahoo.fr